François Paumier, sensible à la situation urgente à laquelle les militants opposés à la construction de l’A69 font face, a écrit une lettre à la Présidente de la région Occitanie, Madame Carole Delga, pour lui demander d’intervenir afin de résoudre cette situation conflictuelle. Dans le cadre de la Déroute des routes, le Collectif pour une alternative à la pénétrante reproduit cette lettre ci-dessous.
Madame la Présidente Carole Delga,
Je me permets de vous écrire aujourd’hui pour attirer votre attention sur une situation urgente et préoccupante concernant les militants écologiques, affectueusement surnommés « les écureuils », qui occupent actuellement les arbres sur le site du projet d’autoroute A69. Ces individus, engagés dans une protestation pacifique pour attirer l’attention sur les impacts environnementaux de ce projet, font face à des conditions de vie extrêmement difficiles, notamment en ce qui concerne l’accès à la nourriture et à l’eau.
Ces militants ont été privés de nourriture et, pendant 7 jours d’eau, ce qui constitue une menace sérieuse à leur santé. Bien que l’accès à l’eau leur soit désormais accordé de manière sporadique, la nourriture reste interdite, une situation qui ne peut être tolérée dans une société respectueuse des droits humains fondamentaux.
Je comprends que la situation autour du projet d’autoroute A69 est complexe et suscite de nombreuses passions et opinions divergentes. Cependant, indépendamment des positions sur le projet lui-même, le traitement humain et éthique des individus devrait rester une priorité absolue. Leur droit à l’expression et à la protestation pacifique doit être protégé, et cela inclut l’assurance de conditions de vie minimales respectueuses de leur santé et de leur dignité.
En tant que présidente de la région, votre intervention dans cette affaire pourrait grandement contribuer à améliorer la situation. Je vous demande donc respectueusement de prendre des mesures immédiates pour garantir que les « écureuils » reçoivent un approvisionnement suffisant en nourriture et en eau. Ce geste, au-delà de répondre à un besoin humanitaire urgent, enverrait un message fort quant à l’engagement de notre région en faveur des droits fondamentaux et du respect de toutes les formes d’expression citoyenne.
Je vous remercie par avance pour votre attention à cette lettre et pour les actions que vous entreprendrez en réponse à cette situation critique. Ensemble, nous pouvons faire preuve de compassion et d’humanité, même dans les contextes les plus disputés.
Je vous prie d’agréer, Madame la Présidente, l’expression de mes salutations respectueuses.